Premier test PMA sur HT

Définition
PMA = Puissance Maximale Aérobie = la puissance à partir de laquelle une personne consomme le maximum d’oxygène, c’est-à-dire atteint la VO2Max. En-deçà de cette limite, la consommation d’oxygène croît avec l’intensité de l’effort et la plupart de l’énergie provient du métabolisme aérobie. Au-delà, la consommation d’oxygène reste constante et la puissance supplémentaire est assurée par la filière anaérobie lactique ce qui entraine une production de déchets qui empêche de maintenir le niveau de performances au deçà de quelques minutes.
La PMA n'a rien à voir avec la "puissance maximale absolue" que l'on mesure chez les cyclistes lors d'un effort explosif de 6 secondes (effort en anaérobie). On parle de PMA en cyclisme et de VMA en course à pied. La mesure de puissance est l'indicateur le plus approprié en vélo car la vitesse dépend de paramètres comme le vent, le revêtement, l'équipement,.... PMA est un indice de la "cylindrée" du moteur d'un sportif.

Comment la mesurer?
L'estimation de la PMA peut se faire sur un Home Trainer (HT) équipé d'un capteur de puissance. Deux types de test :
- Test triangulaire (ou progressif) consistant à soutenir une puissance croissante par paliers jusqu’au décrochement. La PMA s’estime alors à partir de la puissance dégagée lors du dernier palier réalisé. Les résultats vont varier sensiblement en fonction du protocole (longueur des paliers et variabilité de la puissance) choisi. Par exemple, la PMA sera plus élevée (+/- 5%) sur un protocole qui augmente la puissance de 30 W toutes les 2 min par rapport à l'utilisation de paliers de 3 min. Ce qui me semble intéressant, c'est de procéder avec la même méthodologie de manière à pouvoir établir des comparaisons et de mesurer ses progrès.
- Test continu consistant à maintenir un même niveau de puissance sur un laps de temps de 5 à 6 minutes. Ce test est complémentaire au premier.
Le test
L'intérêt d'un test PMA est de connaître sa PMA pour établir des zones de travail. Le protocole que j'ai choisi pour le test triangulaire correspond à celui préconisé par la FFC et F. Grappe : un départ à 150 W et une augmentation de 30W par tranche de 2’.
Voici ce que cela donne : PMA 420W


Le test s'est arrêté quand le HT a commencé à avancer tout seul...

Observations :
- Le test a été effectué après 8 jours sans un coup de pédale. Ce qui correspond, peut-être, à une période d'inactivité un peu trop longue. J'ai pu constater que mes pulsations sont montées beaucoup plus vite qu'à l'accoutumée.
- Ma FCMax a été atteinte : 186bpm.
- Le résultat obtenu est à mettre en relation avec celui de mon dernier test en laboratoire de janvier dont le résultat avait été plus élevé 450W. Ce test avait été effectué sur un ergocycle assez basique avec une selle de grand-père, une position de facteur, mes pédales Speedplay, une cadence de pédalage à 60 tour/min et un protocole d'incrémentation de 25W toutes les minutes. Un double sprint m'avait permis d'atteindre les 450W. Dorénavant, tous mes test se feront sur mon HT en utilisant à chaque fois le même protocole.
- Juste avant le dernier palier, ma roue avant a quitté son support (rehausseur). Le HT s'est alors mis à bouger. Pour mon prochain test, je viendrai bloquer ma roue avant sur la porte vitré de ma terrasse afin d'empêcher le HT de bouger.

Ce test avait pour but de calibrer mes séances de Gimenez que je compte réaliser sur le mois de décembre. Vous verrez dans un prochain post que la calibration n'est pas toujours chose aisée ;-)

Et la lumière fût...

Amateur de virée nocturne, voici un premier retour sur ma commande de chez Dealextreme de la lampe Magicshine. Trois semaines se sont écoulées entre la prise de commande et la réception d'une belle enveloppe matelassée blanche contenant mes deux kits. L'envoi (gratuit) s'est fait via la Hong Kong Post (possibilité de l'envoyer via avion pour l'avoir plus vite mai cela coûte). Prix des deux kits FDPC: 107€.
J'avais commandé d'un coup les deux kits disponibles : http://www.dealextre...ls.dx/sku.25149 et http://www.dealextre...ls.dx/sku.29489
Image attachée
Image attachée
Le kit contient :
- une lampe avec possibilité de la fixer sur cintre (poids 110gr)
- une batterie (poids 210gr avec la pochette)
- un chargeur
- 2 élastiques de diamètre et d'épaisseurs différentes pour fixation sur le cintre
- une pochette pour la batterie
- un support frontal seulement pour le Kit 29489

Attention le kit ne contient pas :
- Adaptateur pour prise belge => Possibilité de le commander : http://www.dealextre...ils.dx/sku.3529
- Rallonge de câble si tu veux mettre la lampe sur le casque et la batterie dans le camelback. Je n'ai pas trouvé de référence sur leur site mais par contre la rallonge de ma Sigma Powerled Black est compatible. Cela se rachète facilement avec le support casque Sigma pour 5€ (http://www.bike-discount.de/shop/k491/a8496/helmhalterungsset-fuer-power-led-black.html?mfid=8).

En plus de la présence de l'attache frontale, la grande différence entre les deux kits se situe au niveau de la pochette de la batterie : le kit avec support frontal contient une pochette muni d'une attache type ceinture avec pression, et pour l'autre, la pochette est constituée d'une large bande de toile qui entoure la batterie et se fixe via un scratch. Il va falloir être créatif pour fixer l'attache ceinture au top tube ou à la potence. Petit détail, les batteries arrivent chargées.

La prise en main de la lampe Magicshine est très facile. Heureusement car il n'y a pour ainsi dire aucune notice d'explication qui accompagne l'envoi du produit. La fixation sur le cintre à l'aide de l'élastique est très facile. Par contre au niveau de la fixation sur le casque c'est autre chose. Le support "frontale" est plus vouée à être portée directement sur la tête. Ce n'est pas à proprement parlé un support "casque". Néanmoins j'ai facilement fixé la lampe sans le support sur une des aérations de mon casque à l'aide de l'élastique et d'un petit tube rond en plastique (je ferai une photo). Je n'ai pas encore exploré si on pouvait enlever les élastiques du support fourni (sans les couper !!!). Il faudra alors se procurer un velcro pour fixer le support au casque.

Pour ma première sortie, j'ai installé mon premier kit sur le casque avec la batterie dans le Camelback, le deuxième kit sur le côté droit de mon cintre et ma Sigma Powerled Black sur le côté gauche de mon cintre. Lors du branchement de la batterie à la lampe, la LED du bouton poussoir s'illumine en vert. Apparemment (pas encore testé), elle vire au rouge dans le cas d'une baisse de la tension de la batterie. Il y a le choix entre trois modes d’éclairages : High/Low/Clignotant. Petit bémol c'est la séquentialité des niveaux : obligation de passer par les cases "clignotant" et "stop" quand tu veux passer de Low à High. En ce qui concerne l'extinction, un appui long sur le bouton permet de le faire.

Concernant le test sur le terrain, dès qu'on appuie sur le bouton vert, c'est magique : un flash de lumière apparaît, éclairage très puissant et légèrement blanc. Le halo est large avec une zone centrale très lumineuse. Avec cela tu vois à 50 mètres, quasiment comme en plein jour. Mieux, tu vois aussi sur les côtés, ce qui te permet de bien appréhender le relief et d'anticiper la trajectoire sur des singles tournicotants ou d'éviter les marres de boue. Néanmoins, il faut relativiser mon test qui a été réalisé sur les chemins de la FDS et pas sur les sentiers caillouteux et racineux des contreforts de nos Ardennes.

Vu le faible poids de la lampe, le port sur le casque ne m'a posé aucun problème, pas de douleur aux vertèbres cervicales (j'y suis sensible).

Ma Sigma PowerLed black allumée ou pas, c'est comme si elle n'existait pas. Elle avait pâle allure sur mon cintre. Grosses différences entre les deux lampes : bien entendu l'intensité de l'éclairage mais aussi la largeur du faisceau lumineux (seulement 18 degrés pour la Sigma qui ne permettait pas de voir les bas-côtés). Je pense que ma Sigma va vite se retrouver dans un topic de vente (un amateur? ;-)
La lampe avec son seul élastique d'attache est bien fixée au guidon et résiste parfaitement aux divers chocs sans jamais bouger. Concernant la batterie, l'accroche (pochette avec scratch car l'autre se trouvait dans mon sac à dos) laisse un peu plus à désirer, je trouve. N'ayant pas une confiance complète, j'avais remis un colson par-dessus afin d'éviter de la perdre en route.

Pour avoir déjà roulé avec des gars ayant les kits Hope 2 LED et 4 LED, je trouve que le rendu est moins homogène (moins équilibré) entre l'éclairage devant et périphérique (c'est pour cela que je privilégierais un montage frontale avec cette lampe). On devrait pouvoir faire un comparatif Live entre ces modèles la semaine prochaine (ok Frans et Martin?). Je n'ai pas encore pu vérifier l'autonomie des batteries, mais après deux sorties de 2h30 avec recharge à chaque fois, pas de soucis (les deux lampes n'étaient pas toujours allumées et pas toujours à pleine intensité), point de lumière rouge allumée.
Au niveau de l'étanchéité, la lampe ne pose aucun problème. Par contre il faut, source forum velovert, prendre quelques précautions avec la batterie. Dans les solutions évoquées, on trouve les suivantes :
- remplir l'ouverture de la traversée du câble venant de la batterie par du mastic
- ou mieux sceller l'ouverture avec du scotch type Duck/power tape
- ou mettre la batterie dans un caisson étanche

En résumé (pour les paresseux qui n'ont pas envie de lire ma tartine)
Avantages :
- prix *****
- puissance de la lumière
- bonne qualité de fabrication
- maintien support guidon
- poids
- batterie
- service Dealextreme

Désavantages :
- faisceau pas assez équilibré
- support casque
- pas de rallonge pour permettre de positionner la lampe sur le casque (fil trop court)
- pas d'adaptateur de prise pour la Belgique
- difficulté de passer de High à Low au niveau intensité
- attache de la batterie
- étanchéité

Ce qui manque encore, c'est le recul d'utilisation sur plusieurs mois (années). Mais bon à 54€ pièce, je veux bien qu'elle meurt au bout d'une longue saison nocturne. Cela correspond à la durée de vie de mon premier kit Sigma Mirage Evo qui ne me donnait pas bcp de satisfaction.

En conclusion, je pense que ce kit est un must de rapport qualité/prix permettant de concevoir des sorties sur terrain accidenté et de s'adapter à la bourse de chaque Nightrider.

Présentation

Ayant toujours eu beaucoup de goût pour l'activité sportive dans toute sa largeur (VTT, jogging, ski, funboard, foot,...), j'ai découvert le vélo de route en 2006 lors de vacances en Ardèche. J'en avais profité pour aller chatouiller les oreilles du Mont Chauve (Ventoux). Depuis lors, la petite reine est devenue une sorte de loisir/passion.

Les débuts se font sous forme de ballade entre potes mais rapidement des défis vont être lancés (participation à la Marmotte). A ce moment là, l'entrainement se résume à sa plus simple expression : volume, volume et encore volume !!! Aucune planification, aucune variation de sortie, aucune rigueur n'est au programme. Seul soucis, arriver avant les copains au-dessus de chaque côtelette que l'on trouve aux alentours de Bruxelles. Et pourtant les notions comme PMA, Interval Training, seuil, endurance critique, vélocité ne m'étaient pas complètement indifférentes. Je pensais, à tort, que l'Interval Training n'était pas fait pour un cycliste qui s'orientait vers des épreuves longues distances comme la Marmotte. Bref j'ai roulé roulé et encore roulé sans vraiment savoir où j'allais...

C'est via la rubrique "Entrainement" du forum Veloptimal que j'ai découvert le blog de Bugno et de son comparse Obélix. Leurs analyses basées sur une préparation mélodique et menées avec passion et enthousiasme, me font découvrir les avantages et les multiples plaisirs de l'entrainement qualitatif. La pertinence de leur approche est très instructive. Il donne un sens à cette vision nouvelle (en tout cas pour moi) de l'entrainement moderne en privilégiant l'aspect qualitatif à l'aspect quantitatif. Tout cela en utilisant des outils de mesures scientifiques : le capteur de puissance, logiciel d'analyse de performance,...

Il ne me restait plus qu'à me lancer. Et cela n'a pas trop tardé :
- Achat en septembre d'un capteur de puissance PowerTap SL+ couplé avec un Garmin Edge 705. J'avais déjà fais l'acquisition du Gps précédemment et je suis tombé sur une bonne occasion pour le PT qui était justement vendu sans le compteur.
- Acquisition d'un Home-trainer Tacx Satori : outil indispensable pour un entraînement rationnel surtout dans mon coin (Bruxelles-Belgique) où les côtes font rarement plus d'un kilomètre et où les routes sont parsemées de trous, de croisement, de rond-point et de feux de signalisation. Mon choix s'est porté sur le Satori car au vu des différentes lectures il permet un pédalage proche de celui du terrain et permet une forte résistance.
- Lecture du livre de Frédéric Grappe (pas toujours très digeste quand on est novice dans le domaine). De retour de vacances, j'ai effectué une relecture de certains chapitres et la lecture, et surtout ma compréhension, étaient plus aisées.

Cette prochaine saison sera, donc, érigée de façon totalement différente des deux précédentes qui me voyait accumuler les kilomètres souvent à allure réduite. Ma nouvelle approche sera beaucoup plus "scientifique" et organisée autour des différentes filières énergétiques et des différentes qualités physiques : force max et sous max, tolérance aux lactates, travail au seuil, PMA, vélocité,...

Ma préparation foncière de ses six premières semaines s'est axée sur le développement de ma FTP (puissance au seuil). Au total 16 séances sur HT ont été réalisées entre 280W-310W dont pratiquement la moitié à 310W avec une fréquence cardiaque moyenne sur les deux séances évoluant entre 140-160 bpm.
Quelques constatations :
- les sensations ressenties d'une séance à l'autre peuvent être complètement différentes en fonction de l'heure à laquelle on l'effectue (pour moi le matin juste après le réveil c'est une catastrophe et également juste après un repas) et des conditions dans lesquelles elle se déroule (sur ma terrasse ou dans ma cave).
- si on compare la dérive cardiaque d'une séance effectuée à l'extérieur sur ma terrasse et à l'intérieur dans ma cave avec fenêtre ouverte (mais pas encore de ventilo) aux mêmes intensités, j'ai environ 7 bpm de dérive cardiaque en plus quand elle est effectuée à l'intérieur. Apparemment c'est une des conséquences d'une augmentation de température corporelle. Pour une même intensité d’exercice on observe ainsi plus de dérives cardiaques. Dire que j'en entends certain qui disent qu'ils ont du mal à faire monter leur FC lors de séance à l'intérieur. Ne serait-ce pas plus de la paresse ;-)
- sur les séances à 295W sur 45 mn, ma dérive cardiaque n'est pas trop élevée, de l'ordre de 5%. Elle est renseignée par le logiciel WKO+ sous l'appellation Pw:HR=4,86%. Cette notion permet de juger de la qualité de la base foncière.

Toutes ces observations renforcent mon idée qu'un travail basée sur des valeurs de FC est assez aléatoire pour réguler l’intensité du travail. En s'entrainant avec un capteur de puissance, on comprend rapidement que la FC et la puissance ne répondent pas toujours de la même façon.